cjgtiMercredi 24 avril de 18h30 à 20h au siège du MR

En janvier 2013 fut lancé en fanfare le nouveau site Mega, énième rebondissement dans cette saga politico-judiciaire qui avait connu son point d’orgue, en janvier 2012 avec la fermeture ultra-médiatisée du site de téléchargement illégal Megaupload qui drainait 66 millions d’utilisateurs quotidiens. Le charismatique et gargantuesque Kim.com, escroc d’envergure pour les uns, héros de la liberté du Net pour les autres, symbolise à lui seul le caractère colossal des enjeux financiers et des passions qui se cristallisent autour de la question du téléchargement illégal.

Ces dernières années, toute une série de législations ont été adoptées (Hadopi en France), rejetées (Acta au niveau européen) ou sont en cours d’examen (Pipa et Sopa pour les Etats-Unis) qui trahissent à la fois la volonté de l’industrie culturelle de verrouiller le système contre les nouveaux entrants tout en permettant aux Etats de procéder à une lutte contre le piratage dont beaucoup mettent en garde contre le caractère liberticide (robots d’indexation qui vont pêcher l’info où elle se trouve au mépris de la protection de la vie privée) et contreproductif. Il est frappant d’ailleurs de constater que le succès de Megaupload est, partiellement, une conséquence de la loi Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet) qui, en interdisant les partages de fichiers musicaux et cinématographiques entre particuliers a incité ces derniers à se tourner vers les sites de téléchargements centralisés dont Megaupload faisait partie.

Le libre accès à la culture doit-il être considéré comme un droit ? Comment lutter contre le pillage, la violation des droits d’auteur et le partage illégal ? L’arsenal législatif dans les différents Etats européens est-il suffisant pour lutter contre la piraterie ? Comment éviter le «tout répressif» ? Quid de l’idée d’instaurer une taxe forfaitaire sur les fournisseurs d’accès ? Faut-il laisser les seuls consommateurs de produits culturels payer pour ce qu’ils consomment ? Quid des nouveaux business model ? Quid de la rémunération des artistes dans un marché dominé par les géants commerciaux de l’industrie du disque et du cinéma ? Quid de l’offre culturelle effective ? La révolution technologique en cours contient-elle l’ébauche de solutions de protection des artistes ?

Pour en débattre, Charles Michel, Président du Mouvement Réformateur et Richard Miller, sénateur et administrateur délégué du Centre Jean Gol ont le plaisir de vous inviter à participer à l’Afterwork thématique sur «Le téléchargement illégal. Pied de nez aux Majors ou acte de piraterie ?» le mercredi 24 avril de 18h30 à 20h au siège du MR.

Cette conférence-débat bénéficiera de la participation d’un panel d’experts de haut niveau.

Programme

Conférence-débat avec :

  • Alexis Ewbank, avocat spécialisé dans la protection de la création
  • Pascal Leduc, avocat spécialisé dans les nouvelles technologies et professeur de droit d’auteur à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD)
  • Jean-Marc Lederman, compositeur, interprète et producteur
  • Sebastien Witmeur, Legal Commercial Manager à la SABAM

Le débat sera modéré par Corentin de Salle, juriste et philosophe, collaborateur au Centre Jean Gol.

Les discussions se poursuivront autour d’un drink à l’issue de la conférence-débat.
N’hésitez-pas à faire circuler cette invitation autour de vous !

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