Le Centre Jean Gol publie une nouvelle étude sur le wokisme, un phénomène qui suscite de plus en plus de débats dans notre société.
Deux questions fondamentales s’imposent : qu’entendons-nous précisément par « wokisme » et pourquoi nous y opposons-nous ?
Définition du wokisme
Le wokisme peut être défini comme une pratique reposant sur une vision obsessionnelle de la société, considérée comme structurée par des rapports de domination omniprésents et cumulatifs. Selon cette idéologie :
Une lecture systématique en termes d’oppression : La société serait entièrement régie par des rapports de domination (de l’Occident sur le reste du monde, des hommes sur les femmes, des Blancs sur les minorités, des hétérosexuels sur les homosexuels, etc.), souvent invisibles et largement inconscients.
Une domination masquée et inconsciente : Les systèmes de pouvoir seraient renforcés par une idéologie universaliste qui empêche leur remise en cause. Selon cette vision, les oppresseurs ne sont pas toujours conscients de leur oppression.
Une volonté d’éradication radicale de ces oppressions : Le wokisme se traduit par une démarche militante qui vise à déconstruire ces structures dominantes à travers différents moyens, allant de l’écriture inclusive à la « cancel culture », en passant par la délation et la pression sociale.
Un recours paradoxal à la discrimination et à l’exclusion : En voulant lutter contre les oppressions, cette mouvance utilise les mêmes mécanismes qu’elle dénonce : discrimination pour combattre la discrimination, racisme pour lutter contre le racisme, violence pour répondre à la violence. Cette approche conduit inévitablement à un climat de polarisation et d’affrontement permanent.
Pourquoi nous opposons-nous au wokisme ?
Nous nous y opposons fermement pour plusieurs raisons fondamentales :
- Un danger pour la cohésion sociale : En opposant systématiquement les individus en fonction de leur identité, le wokisme fragilise le vivre-ensemble et renforce les clivages plutôt que de les résorber.
- Un rejet de l’universalisme : Le parti libéral défend l’idée que chaque individu doit être considéré selon sa propre valeur et non selon son appartenance à un groupe prédéfini. L’universalisme est un pilier fondamental de nos sociétés démocratiques.
- Un recul des acquis égalitaires : Les principes d’égalité devant la loi et de liberté individuelle, qui ont été au cœur des progrès sociaux des derniers siècles, sont remis en cause par une vision segmentée de la société.