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A travail égal, à compétences égales, le salaire doit être le même. Une phrase souvent répétée, un principe repris dans la législation belge et européenne, mais est-ce réellement le cas dans la pratique ?

Preuve que la thématique est souvent au cœur de nos politiques, en mars 2021, la Commission européenne préconisait par exemple aux Etats membres d’infliger des sanctions aux entreprises afin de les encourager à respecter ce principe.

Il existe bien un écart entre les salaires des hommes et des femmes mais cela ne signifie pas qu’il existe une discrimination. Pour que cela soit le cas, il faudrait que, pour deux groupes considérés, un même travail effectué en un nombre d’heures identiques soit payé différemment pour l’un des deux groupes. Ce n’est pas le cas ici.

L’écart s’explique en réalité par diverses raisons et, notamment, le fait que, en moyenne, les femmes ont tendance à travailler moins (pour s’investir davantage que les hommes dans la famille) et le fait qu’elles choisissent d’acquérir compétences et diplômes conduisant à des emplois moins bien rémunérés. Ceci étant dit, cette situation pose philosophiquement question : pourquoi devraient-elles, plus que les hommes, s’investir dans les taches familiales et pourquoi sont-elles conduites à opter pour des compétences et diplômes conduisant à des emplois moins rémunérés ?

N’est-il pas possible de réduire cet écart salarial ?

Concernant le dit écart, notons d’abord que la Belgique fait partie des bons élèves : ce dernier est inférieur à 10%. Il est cependant toujours possible d’améliorer la situation, mais les leviers afin de parvenir à cette amélioration ne sont pas uniquement du ressort politique.

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