Dans notre société, le droit de contester la politique du gouvernement au moyen de grèves et de manifestations est un droit fondamental. Mais ce droit n’est pas absolu. Il n’est pas supérieur à la liberté de circuler, d’étudier ou encore de travailler. La violence, la contrainte et l’intimidation ne sont pas acceptables. De tels comportements ne sont toutefois que très rarement sanctionnés. Dans l’état actuel du droit, seules peuvent être poursuivies les personnes qui, individuellement, commettent des infractions. C’est pourquoi, nous préconisons la création d’un nouveau délit d’obstruction intentionnelle afin de garantir la liberté d’aller et venir face au droit de grève. Ce n’est pas remettre en cause une liberté que de rappeler qu’elle doit se concilier avec les autres libertés et qu’elle n’est donc pas absolue.
Dans notre pays, les syndicats exercent des droits très importants. En contrepartie, on est en droit attendre qu’ils assument la responsabilité qui est le corollaire naturel. Les syndicats gèrent une partie considérable du budget de la sécurité sociale mais ne doivent pas rendre de compte. C’est pourquoi nous estimons nécessaire de conférer à ces derniers la personnalité juridique. Cette obligation repose sur trois piliers : celui de la transparence, celui de la pacification des conflits sociaux et celui de la responsabilisation.

X