Le principe de neutralité des services publics est très généralement admis comme essentiel, et ce afin de garantir la liberté de conscience garantie par la Constitution : ce n’est que parce que l’État renonce à imposer une conception particulière de la « vie bonne » que chaque individu bénéficie réellement de la liberté d’adhérer ou non à telle ou telle religion.

Cette exigence de neutralité des services publics doit se traduire également dans la neutralité des agents de l’État, gage de respect vis-à-vis des usagers, qui doivent se sentir traités de manière impartiale lors de leurs contacts avec un service public quel qu’il soit.

Mais qu’en est-il de la neutralité dans l’enseignement ? Quelle forme particulière prend-elle, et quelles sont ses limites ? On se focalise souvent, en la matière, sur la question religieuse, voire sur celle des signes convictionnels. Mais la neutralité est loin de se limiter à cette question, et concerne en réalité tout ce qui relève du champ des convictions, qu’il s’agisse de convictions politiques ou de positionnements sur des questions de société qui font débat et « divisent l’opinion publique ».

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