La question de l’abattage rituel est un débat sensible dans différents pays, puisqu’elle impose d’arbitrer entre différents principes, tels que la liberté de culte et la préservation du bien-être animal.
Or, depuis 1986, la législation belge impose que l’animal soit mis à mort « suivant la méthode la moins douloureuse » c’est-à-dire après étourdissement ou anesthésie. Mais la même législation prévoit une exception religieuse pour les animaux « faisant l’objet de méthodes particulières d’abattage requises par certains rites religieux ».
Ces dernières années cependant, cette exception religieuse est de plus en plus mise en cause, tant pour des raisons de défense du bien-être animal qu’au nom du principe selon lequel la loi doit être la même pour tous. Et en Belgique, seule la région bruxelloise admet encore l’exception religieuse en matière d’abattage, tant la région flamande que la région wallonne ayant interdit l’abattage sans étourdissement en 2017, avec entrée en vigueur en 2019.