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Cela fait maintenant près de 20 ans que la réforme de l’administration fédérale belge, dite « réforme Copernic » a été mise en place sous l’impulsion de Luc Van den Bossche, Ministre de la Fonction publique au sein du Gouvernement Verhofstadt (1999-2003).

La réforme reposait sur l’idée qu’il faut orienter la gestion des services publics sur une contractualisation des relations entre l’autorité politique et les fonctionnaires dirigeants : les hauts fonctionnaires de l’administration fédérale sont nommés pour un mandat de six ans et encadrés par des plans de management, composés d’objectifs explicites et d’indicateurs de performance. Cette nomination intervient à la suite d’assessments, organisés par le bureau de sélection et de recrutement de l’administration publique (SELOR), qui doivent permettre de vérifier les capacités managériales du candidat. Les candidats à une fonction de top manager peuvent provenir du secteur public ou privé.

Un des objectifs annoncés était de professionnaliser le management des administrations publiques et de mettre un terme aux désignations politiques des fonctionnaires dirigeants.

La réforme devait permettre une réduction de la taille des cabinets ministériels dont l’existence se justifiait par la méfiance des Ministres à l’égard de fonctionnaires affichant parfois une couleur politique différente. La réforme prévoyait la disparition formelle des cabinets ministériels et leur remplacement par des « cellules stratégiques », composées essentiellement de fonctionnaires détachés et d’experts.

Il était également prévu de mettre en place des « Conseils stratégiques », présidés par le Ministre, qui devaient servir de passerelle entre l’Autorité politique et l’administration. Ces Conseils, dans lesquels le Directeur de la cellule stratégique et le fonctionnaire dirigeant devaient siéger, avaient pour mission de conseiller le Ministre dans l’élaboration de ses projets et de superviser l’application des plans stratégiques du département.

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