L’exposition des citoyens à la désinformation à grande échelle constitue une menace majeure pour toute démocratie.
En effet, les systèmes démocratiques dépendent des débats publics et ouverts permettant aux citoyens de participer au processus de délibération. Les médias ont donc toujours joué un rôle clé pour obliger les pouvoirs publics à rendre des comptes et pour fournir aux citoyens les informations nécessaires afin de se forger leur propre opinion. En Europe, Internet a dérégulé le marché de l’information ce qui a permis l’accroissement du volume et de la diversité des informations disponibles permettant dès lors l’apparition d’un moyen alternatif d’information. En Belgique, cette dérégulation, et les nouvelles technologies qui l’accompagnent, notamment par l’intermédiaire des réseaux sociaux, a rendu possible à chacun de nous la possibilité d’exprimer son point de vue (sa vision du réel) dans l’espace public d’information accessible à tous.

Il n’y a donc plus de journalistes soumis à des règles déontologiques pour trier l’information. N’importe qui peut ainsi diffuser un message pouvant être lu et partagé par des millions d’individus. C’est dans ce contexte que, à l’occasion de la campagne référendaire du Brexit et des campagnes présidentielles française et américaine, que l’expression « fake news » a fait surface.
Mais d’abord, qu’est-ce que réellement une « fake news » ?

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